Conférence le samedi 10 février 2024 à 15:00
Loin de Cinecittà
En 1960, Rome est devenue à la fois un lieu majeur de la production cinématographique européenne et un sujet de représentation pour les cinéastes, qui en renouvellent la perception. Les visions d’Antonioni (L’Éclipse) et de Pasolini (la « trilogie romaine ») sont les plus originales : chacune propose des manières inédites et singulières de décentrer le regard depuis les marges urbaines. Leurs partis pris esthétiques engagent un renversement critique des points de vue sur la Ville éternelle.
Message du conférencier aux adhérents à la suite de la conférence :
Bibliographie :
Je recommande avant tout, de Hervé Joubert-Laurencin, Le grand chant. Pasolini poète et cinéaste, éd. Macula, qui comprend de nombreuses références pertinentes et à jour (l’édition date de 2022, pour le centenaire de PPP)
Pour Antonioni, par exemple le livre d’Aldo Tassone, Antonioni, et plus complet, les ouvrages d’Alain Bonfand et de José Moure.
De PPP lui-même : les Lettres luthériennes et les Écrits corsaires pour les essais et articles ; et Poésie en forme de rose, par exemple, pour les poèmes.
J’ai aussi mentionné Pasolini Roma, catalogue d’exposition de la Cinémathèque française (2014) ; et La fin du monde d’Ernesto de Martino (paru en fr. aux éd. EHESS).
Enfin, mes articles sur ces sujets, qui compléteront utilement mon propos d’aujourd’hui pour les personnes intéressées :
Olivier Gaudin :
- Émietter Rome. L’Éclipse, une anti-symphonie », La Furia Umana, # 40, 2021 [en ligne, le site de la revue est en reconstruction et il semble qu’il faille attendre encore quelques jours pour que l’article s’y retrouve ; on peut y accéder aussi ici
- Comme un univers entier : Pasolini aux marges de la ville industrielle », in G.H. Laffont et A.L. Lamellet (dir.), La ville industrielle à l’écran, PUFR, 2022
- « Réaffecter », Le Visiteur. Revue critique d’architecture, n° 28, 2023
- Présences d’Antonioni. Aisthétique des atmosphères et écologie du regard », Pistes, n° 4, Vrin, février 2024 (sous presse)
- “Sorry, no landscapes”. La volatilisation du paysage dans les atmosphères de Blow up de Michelangelo Antonioni », à paraître dans la revue en ligne Ambiances
J’ajoute que les personnes intéressées peuvent aussi consulter le site de la revue de l’école du paysage, avec des articles en accès libre